A la demande de Madagasikara, le rendez-vous avec les grands décideurs des Institutions de Bretton Woods a bel et bien eu lieu à Washington (Etats-Unis). Tant décriée par les détracteurs du régime, la rencontre d’importance cruciale pour l’avenir du pays, entre le Chef de l’Etat et le président du groupe de la Banque mondiale (BM) David Malpasset, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, se déroulait au siège de la BM comme il se devait, dans une ambiance des plus cordiales. « Convocation », banalisent les uns, « demande d’explication », ironisent les autres, la réunion de travail débouche à des résultats positifs, mieux que les attentes escomptées.
Le Chef de l’Etat Rajoelina, accompagné du grand argentier malagasy, dans ses plaidoiries, a mis tout le paquet pour défendre la cause nationale en direction des financements des projets routiers, de la réponse à la pandémie et pour un engagement de décaissement en vue de la reconstruction post-cyclonique. Les deux chefs des deux institutions financières à savoir le groupe de la BM et du FMI ont été tout ouïs. La preuve, ils n’ont pas hésité, après de sérieuses négociations, de mettre la main dans la poche. Notons ce fait insolite, le président David Malpass et la directrice générale Kristalina Georgieva se trouvaient autour d’une même table avec le Président Rajoelina et discutaient ensemble. Incontestablement, il s’agit d’une grande première dans les relations avec les deux instances de Bretton Woods.
Le groupe de la Banque mondiale alloue à l’endroit de Madagasikara un montant total de 415 millions de dollars répartis en divers secteurs d’activités et cela dans le cadre du Programme national de redressement (PNR) dûment présenté à Washington avec des arguments en béton.
Et quand la chance sourit, elle vous ouvre la porte à d’autres opportunités. Au lendemain de la rencontre, unique en son genre, avec les patrons de la Banque et du Fonds, le Président de la République malagasy a eu l’occasion d’avoir une autre opportunité en l’occurrence l’entrevue avec l’administratrice de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), toujours à Washington. Un organisme public sous l’autorité directe de l’administration américaine chargée du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde. C’est l’un des partenaires stratégiques de la Grande île en particulier dans l’accompagnement pour affronter les problèmes chroniques dans le Sud du pays. L’audience a abouti à l’octroi de nouveaux financements. Des aides additionnelles de 13,9 millions de dollars pour concrétiser des projets dans le secteur de l’environnement de concert avec le privé et de 11,2 millions de dollars pour la résilience de la population. Au fait, ces financements s’ajoutent à ceux déjà octroyés pour accompagner le pays vers le développement couvrant la période de 2021 à 2025 pour un montant total de un milliard de dollars. Quel malheur pour les détracteurs traditionnels de « Zandry kely ». Ils s’attendaient à un fiasco du rendez-vous mais non à un voyage comblé de succès.
Un voyage qui exprime l’excellence des relations entre la Grande île et les grandes instances de financement internationales. Un voyage qui témoigne la confiance et le crédit que les bailleurs traditionnels accordent à l’endroit des dirigeants du régime Orange. Enfin bref, un crucial rendez-vous qui conforte l’assurance pour un avenir prometteur au profit des 25 millions de Malagasy.
Ndrianaivo